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Les honneurs dans le Journal l'Alsace du 1er Juillet 2014, un grand Bravo à toute l'équipe
Aviation Une nouvelle victoire exaltante pour Air Alsace
Dix équipages se sont envolés de Quimper-Cornouailles pour participer à la Coupe Breitling. Cent aérodromes plus loin et 24 heures plus tard, ils ont rallié Toussus-le-Noble, en région parisienne. Basé à l’aérodrome de Habsheim, Air Alsace s’est classé premier de cette épreuve.
Récit.
Le premier binôme d’Air Alsace qui a pris le départ de la Coupe Breitling n’a pas eu de chance : « Au premier aérodrome où l’on avait prévu de se poser, on nous a annoncé une vingtaine de minutes d’attente » , explique Jean-Baptiste Lallemant. Avec son coéquipier – et en accord avec le reste de l’équipage – il décide alors de continuer le vol, en longeant de près la côte Atlantique à bord d’un Cirrus SR-22, car le « timing était très serré ».
Il faut rappeler que l’objectif de la Coupe Breitling (défi 100/24) est de mettre en avant toute l’étendue du maillage aéroportuaire français et de promouvoir la diversité des plates-formes en effectuant cent posés-décollés en un temps limite de deux tours complets d’horloge. « C’est une course d’exactitude avec des incertitudes » , résume Frédéric Réveillé qui, avec Eric Freyburger, s’est chargé de l’assistance en vol, notamment le transport des binômes sur les points relais.
Le temps s’est gâté
Patrick Hett et François Fontannaz ont pris la première relève à Brive-la-Gaillarde jusqu’à Avignon où ils se sont posés en moins de quatre heures, après dix-neuf autres touchés. À Istres, ils ont connu le même problème « d’embouteillage » que leurs collègues. En prenant la suite aux commandes, « on avait deux terrains de retard mais un peu d’avance sur le planning », se souvient Gilbert Rudi, chef d’équipage. Le président d’Air Alsace et son fils, Frédéric Rudi, ont remonté une partie de la vallée du Rhône avant de se diriger vers Clermont-Ferrand et de se poser pour la nuit à Chalon. Fort heureusement, cela s’est déroulé dans les temps impartis et le retard a pu être comblé.
« Une certaine frénésie a régné tout au long de la course » , reconnaît Frédéric Réveillé. La forte réactivité de l’équipage au sol, en l’occurrence Jean-Noël Zurbach et Thomas Kientz (deux instructeurs à Air Alsace), assisté de Franck et Anthony, a été déterminante, en particulier sur la toute dernière étape. « Le temps s’est gâté et on a vraiment galéré. Aucun des plans prévus n’a pu être appliqué », explique Gilbert. Une nouvelle stratégie a dû être mise en place et chacun, à son niveau, s’est pleinement investi.
« Très franchement, on avait des doutes sur le fait de monter sur le podium », confesse Jean-Baptiste. Lorsqu’ils ont compris qu’ils étaient premiers au classement, la joie a donc éclaté comme jamais. « On est super contents, très fiers que tout notre travail ait porté ses fruits », jubilent-ils tous.
Quasiment que des pros
« Au début (en 2010), tous les équipages découvraient la course et il y avait de grosses différences en fonction de l’expérience de chacun. Avec les années et l’expérience acquise, on est arrivés à un sacré niveau », analyse Gilbert Rudi. Et d’étayer ses propos : « Aujourd’hui, il n’y a quasiment que des pilotes professionnels. De très bons pilotes, de très bons tacticiens qui connaissent très bien leur avion et qui savent très bien gérer les imprévus. »
Sur dix équipages en lice, six ont réussi à se poser cent fois en 24 heures. Les ex-æquo ont été départagés par la moindre distance parcourue et les points bonus. Air Alsace devance l’École nationale de l’aviation civile (Enac) composée de trois promotions d’anciens et de jeunes élèves et Gilles Polomé Aviation de Valenciennes, classé troisième.
L'Equipe 2014 de la coupe Breitling arrive 1ère pour la deuxième fois.
Le podium 2014. Plus d'informations sur le site http://www.100-24.fr/